Le Cercle des huit, Daniel Handler

Quatrième de couverture de l’édition Livre de Poche: Sur le parking du lycée, le corps d’Adam State a été retrouvé dans le coffre d’une voiture volée. Il avait disparu depuis presque une semaine, le soir d’Halloween.
À vrai dire, le plus inquiétant n’est pas sa mort, mais la manière dont il est mort. Adam State a été tué au cours de ce qui s’apparente à un rituel satanique…
Il ne s’agit pas d’un fait divers.
Lisez le journal de Flannery, la narratrice de cette histoire, non pour le frisson macabre dont chacun d’entre nous raffole, mais pour la leçon capitale.

Daniel Handler, alias Lemony Snicket, auteur des Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire, imagine ici un récit brillant et drôle, entre roman gothique et roman d’ados.

Mon avis: Ce roman n’a pas été un coup de coeur.  En tout cas, je ne le relirais probablement pas (sauf si quelqu’un m’en apporte un éclairage nouveau). Ce n’est pas l’histoire qui m’a gênée -je l’aurais pas acheté sinon- mais la forme même du texte. La narratrice revient sur son journal intime, en y apportant des corrections. Il y a donc le mélange du passé/présent de narration, sans aucun signes distinctifs, ce qui rend le tout assez (très) confus, parfois incohérent. En fait, ça aurait été si les éléments nouveaux étaient séparés du texte original (gras, crochet etc.). Cela m’a donc gêné et la lecture n’a pas été spécialement agréable. Peut-être que je n’ai pas fait assez d’effort, étant au début de ma lecture un peu blasée par l’histoire qui, je trouvais, traînait en longueur.
– Je tiens quand même à dire que l’idée, pour ce genre de roman en journal intime, est assez originale. La présence des ‘articles’ de journaux portant sur le cercle des huit tout comme l’intervention du Dr Eleanor Tert ajoutent une note de vraisemblance au récit. Si il n’y avait pas eu ce problème de mélange de temps j’aurais largement plus apprécier ce livre.

L’amour est bien sûr au centre du roman, le crime pouvant être considéré comme passionnel. Mais il y a beaucoup trop d’histoires d’Amour parallèles! Une, voir deux auraient suffit. Là, c’est le cœur de toute la bande qui est mit à mal, et ça devient lassant. Et, entre parenthèse, le texte ne parle absolument pas de satanisme/secte comme il est annoncé dans la quatrième de couverture. C’est juste un passage du discours d’Eleanor Tert qui analyse cette histoire en tant que tel (vous voyez, j’en parle comme si c’était vrai. Ça au moins c’est bien fait) p.448-449 de mon édition.
Par ailleurs, on revient sur tout les éléments qui l’ont poussée au crime, et je trouve ça intéressant de voir comment une adolescente qui en surface paraît saine (même si.. voir mon spoiler) sombre peu à peu dans la folie.

[spoiler] La fin laisse assez perplexe. C’est une bonne chute . Natasha, dont nous entendons parler depuis le début, n’est autre qu’une projection de l’esprit sombre de Flannery. Mais, comme dans tout livre/film où le personnage est schizophrène (dans l’hypothèse ou elle l’est), je me demande: qu’est-ce qu’elle a dit en réalité? Dans les dialogues à plusieurs, par exemple, ou quand elle se déguise en Natasha le soir d’Halloween et qu’on la confond avec elle. Avec qui la confond t-elle réellement ?
Cela permet aussi de se poser des questions sur la folie. Nous comprenons qu’elle est évolue dans un monde hors de la réalité. Flannery est en effet coupable de tentative de meurtre (sur Mr Carr, professeur qui l’a violée) et de meurtre sur Adam. Sans aucune véritable conscience, comme une somnambule. Elle agit mais ne se souvient pas, ne veut probablement pas se souvenir. Je trouve intéressant de voir à quel point l’inconscient joue ici un rôle primordial. Retour au cours de philo de term’ !

C’est sur la fin du roman que j’ai commencé à apprécier ma lecture – un peu tard! Au final, je suis  mitigée, même si la fin rehausse l’avis que j’en avais.
Si une personne qui a lue ce livre passe ici: où sont les parents de Flannery ? Je n’ai toujours pas compris.

4 réflexions sur “Le Cercle des huit, Daniel Handler

  1. Coucou, sympa ton blog, j’adore le petit coin de forêt et les arbres, ça donne envie de s’asseoir pour lire!!!
    Je vois que tu as lu un livre en 8, je fais un challenge à vos nombres si ça t’intéresse, tu pourras surement le croiser avec d’autres lectures! (avec celui là, tu en déjà en niveau 1!!!). Voici le lien sur livraddict: http://www.livraddict.com/forum/viewtopic.php?id=10481
    Ton avis ne me donne pas trop envie de lire celui-là, mais je repasserai par là!!!
    A bientôt

  2. Joli le design de ton blog ! Ne me parle pas de ce livre ! J’ai détesté et je crois que c’est la pire chronique que j’ai eue a faire, vu que c’était en partenariat avec le livre de Poche (ils ne m’ont plus rien proposé depuis^^). Même si l’idée de départ est intéressante, j’y ai trouvé une vulgarité, une manipulation du lecteur que je n’ai pas du tout appréciées… Tu trouveras mon billet dans ma page Auteurs de A à Z si ça t’intéresse ! 😉

  3. J’ai eu le même ressenti que toi à la lecture de ce roman. Le final m’a retournée et m’a fait aimé ce roman mais j’avoue que j’ai ramé dur pour le lire. Des failles spacio-temporelles, une écriture « comme on parle », des préoccupations de la vie quotidienne qui sont à des lieux des miennes… Pfiou c’était éprouvant mais au final ça valait le coup d’aller jusqu’au bout.

  4. Ah je vois! J’ai horreur de ça quand l’auteur par en cacahuètes -____- c’est un peu l’impression que j’ai eu en lisant Tinker Tailor… O_O il parle de quelques chose, exemple l’un des perso raconte ce qu’il lui est arrivé et mélanger dans son récit, il nous fourre ce que l’autre perso pense et qui n’a rien a voir du style « elle est moche cette lampe » … OKAYYYYYYYYYYYY ??????????? C’est trop la misère pour lire, lol. Du coup ===> bye bye

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