La mort a ses habitudes, Susan Hill

ImageQuatrième de couverture de l’édition Pocket: Lafferton n’est pas une ville si tranquille. Le commissaire Simon Serrailler est chargé d’enquêter sur des meurtres odieux de jeunes femmes. Mais quel lien peut-il y avoir entre une jeune mariée, une mère célibataire et deux adolescentes ?
À quelques jours de la venue de la famille royale, Simon a le devoir de résoudre rapidement cette affaire. Une traque sans repos, alors même que son beau-frère lutte contre la mort et ses vieilles habitudes, et que Simon doit tout faire pour préserver l’unité de sa famille.

Mon avis: Dans l’ensemble, j’ai aimé la lecture de ce livre. Au début, j’ai eu du mal à situer les personnages et à assimiler les histoires; j’étais perdue dans les dialogues, qui s’adresse à qui ? Mais petit à petit je me suis habituée et ait pris plaisir à la lecture, me mettant à la place des personnages et vivant avec eux les drames du quotidien. Ainsi, le lecteur soutient à la fois Chris Deerbon dans son combat contre le cancer, Helen Creedy qui cherche à comprendre le comportement sectaire de son fils et à fuir sa future solitude. Simon lui-même voit une femme de son passé ressurgir et doit accepter la nouvelle compagne de son père tout en se fiant à son instinct pour résoudre l’enquête. Malgré la mort d’une de ses soeurs et de sa mère qui lui pèse énormément, il doit aussi être là pour soutenir Cat Deerbon, son autre soeur. Le fait qu’il y ait d’autres trames narratives permet au livre d’être étoffer: au début, je me demandais comment cette histoire pouvait faire plus de 450 pages, alors que les meurtres étaient déjà quasiment tous décrits. Et bien c’est par ces histoires parallèles de la vie ! La mort est d’ailleurs assez présente dans ce roman (bon dans un policier c’est normal), par des personnages ‘annexes’ comme Jane Fitzroy qui travaille comme aumônière à l’hôpital.
Pour ce qui est de l’enquête même, le suspense perdure jusqu’aux dix dernières pages. L’auteure nous tient vraiment en haleine. Il m’arrive parfois de ne plus tenir en place jusqu’à découvrir qui est le coupable et ça a été le cas ici. Je n’écrirais pas son nom pour ceux qui veulent ou sont en train de le lire, mais j’ai été surprise par l’identité du meurtrier. Ça donne envie de retourner en arrière et voir ce que l’on a manqué, car tout ceux que je soupçonnais s’avéraient ne pas pouvoir être le coupable. Peu avant la fin, toutes les pièces du puzzle s’assemblent dans l’esprit du lecteur, quasiment au même moment que Simon.
Enfin, je tiens juste à souligner que Susan Hill a par moment un style très saccadé/haché qui peut déplaire ou affecter la lecture de certains, c’est dans mon cas un style que j’apprécie.

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